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Cap Breton, Nouvelle Écosse

La Branche Acadienne


 Histoire des Samson de l’Acadie
 
Selon les archives civiles de Cap Saint-Ignace, Québec, Gabriel Samson, le fils de Gabriel Samson et Françoise Durand, est né le 12 janvier 1682 et fut baptisé à Lauzon le 16 janvier 1682 en la présence de Jean Guiet, par Jean Basset, missionnaire et prêtre du séminaire de Québec. Son baptême se lit ainsi:
 
Gabriel Jr. BaptismLe seizième jour du mois de janvier de l’année 1682, a été baptisé dans l’église de St. Joseph coste de Lauzon par Jean Basset, prêtre missionnaire du séminaire de Québec Gabriel fils de Gabriel Sanson et de Françoise Durand sa femme, né le douzième du même mois.    
 
Gabriel était le septième enfant, et le quatrième fils du couple. Il avait seulement 8 ans lorsque son père est mort. Il grandit sur la ferme à Pointe de Lévis, et il se peut qu’il soit entrainé comme charpentier et constructeur naval, puisque les documents du recensement le décrivent comme charpentier, constructeur et navigateur. Gabriel parti du Québec pour travailler à Port Royal, Acadie, et bien qu’il eut l’intention de s’y installer temporairement, il n’est jamais retourné au Québec.
 
En 1701, Port Royal était une petite communauté comptant un peu moins de 500 habitants. Selon l’auteur Rameau Saint-Pierre, le village consistait d’un fort primitif, d’une église, et de quelques maisons. Les terres étaient divisées, comme ceux de la France et du Québec, en de longs rectangles de terrains perpendiculaire à la grève de la rivière. Les colons construisaient leurs maisons sur la terre haute, cultivaient les terres basses avec du blé et du foin, et utilisaient la colline de bois pour leur bois de foyer et construction. Au lieu de dégager la forêt, ils construisaient des digues sur le terrain bas adjacent La Baie de Fundy. Ils pouvaient ainsi récolter le sel de l’eau de mer. Ces digues devinrent une caractéristique distincte du fermage acadien. Durant sa visite à Port-Royal en 1699 le Sieur de Dierville de Normandie écrit : Les marrées de la mer ne pouvaient être arrêtés facilement, mais les acadiens avaient avec succès, réussi à faire de grandes digues, appelés Aboiteaux.
 
A l’âge de 22 ans, Gabriel Samson maria Jeanne Martin, veuve de Louis Chesnay dit La Garenne et mère de deux enfants : Marie-Josephe et Jean-Baptiste Chesnay. Jeanne, la fille de Barnabé Martin et Jeanne Pelletret, est née à Port Royal aux environs de 1676 et s’y est mariée en 1697 (date approximée) à Louis Chesnay, un jeune colon venu de Québec. Six ans son ainée, Jeanne maria Gabriel à l’église Saint-Jean-Baptiste de Port Royal le 7 avril 1704. Leur mariage se lit ainsi en partie :
 
Gabriel Jr. MarriageLe 7e avril de l’année 1704 moi soussigné faisant les fonctions curiales dans cette paroisse après la publication des trois bans par trois dimanches consécutifs sans qu’il se soit trouvé aucun empêchement …Gabriel Samson fils de Gabriel Samson et de Françoise Durand de la pointe de Levis à Québec et Jeanne Martin fille de Barnabé Martin et de Jeanne Peltray de cette paroisse, …soussigné avec les témoins ci-dessous nommées ce même jour…et les époux ons déclarer ne savions signer ont fait seulement leur marque, Felix Pain Récollet curé. Les temoins comprenaient Chartier, Cahouet, Pontiff, Jacques Cochu, Elie Gentil et Jacques Le Vanier, beau-père de l’épouse.     
 
Gabriel et Jeanne ont connu une brève période de bonheur, terminée par une attaque en provenance de la Nouvelle Angleterre par le Major Church le 2 juillet 1704. Church tua ou captura près de 100 acadiens à Port Royal et mit feu à environ 26 maisons. Gabriel et Jeanne furent certainement parmi les captifs puisque leur fille Madeleine est née à Boston le 9 janvier 1705. La famille fut finalement retournée à Port-Royal plus d’un an après la déportation, car Madeleine y fut baptisée le 27 janvier 1706. Leur fils Michel est né quelques mois plus tard, en juillet. Son avis de baptême à l’église St. Jean-Baptiste de Port-Royal indique que Michel, fils de Gabriel Samson et Jeanne Martin, est né le 12 juillet 1706 et baptisé le même jour.
 
Michel's BaptismLe nom de Gabriel Samson apparait lors du recensement de 1707 à Port-Royal, avec sa femme, 2 garçons de moins de 14 ans et 2 filles de moins de 12 ans (incluant ses enfants d’adoption), 4 bœufs, 5 cochons, un demi-arpent de terrain, et un fusil. En 1709, le couple eut un second fils, Mathieu, né le 14 août 1709, et baptisé à Port-Royal le jour suivant. Une copie de l’acte de baptême est à suivre. Dans les recensements de 1710 et 1714, Gabriel est inscrit comme ayant 3 garçons et 2 filles.
 
Mathieu's BaptismLa famille de Gabriel et Jeanne compris finalement 11 enfants, dont 7 atteignirent l’âge adulte. Gabriel travailla comme ingénieur à Port-Royal, mais quitta la capitale lorsque les britanniques conquirent Port-Royal une dernière fois. Peu disposés à jurer allégeance à la couronne britannique, Gabriel et sa famille émigrèrent à Port-Toulouse (aujourd’hui connu comme St. Peter’s, au Cap Breton), autour de 1720-21. Là Gabriel construisit et navigua sur des vaisseaux côtiers. Au recensement de 1722, à Port-Toulouse, Gabriel est listé comme un Acadien avec 10 personnes. En 1724 au recensement de Port-Toulouse, il est listé comme né au Canada, constructeur et navigateur, avec une épouse, 2 fils de plus de 15 ans, un fils de moins de 15 ans, trois filles et un bateau de commerce. Il est listé à Port-Toulouse au recensement de 1734, comme né au Québec, charpentier, veuf, avec 3 garçons de moins de 15 ans et une fille.
 
Jeanne se décéda aux environs de 1728 et fut enterrée à Port-Toulouse.  Son mari le suivit plusieurs années plus tard, soit en 1757. De leurs trois fils, seulement Michel et Mathieu ont laissé des descendants. L’ainé, Michel, né et baptisé à Port-Royal le 12 juillet 1706, maria Anne « Jeanne » Testard dit Paris à Port-Toulouse et fut déporté en France avec plusieurs membres de sa famille en 1758 (voir la section de l’Ile Madame).
 
Son cadet, Mathieu, né le 14 août 1709 à Port-Royal, maria Marguerite Pouget dite LaPierre, fille de Pierre Pouget et Françoise Moyse, à Port-Toulouse aux environs de 1734. Mathieu est l’ancêtre des Samson de L’Ardoise et de la rivière Bourgeois de Nouvelle-Ecosse.
 
Le benjamin, Charles Samson est né le 1 octobre 1717 à Port-Royal, et maria Marie Préjean, fille de Nicolas Préjean et Marguerite Broussard, aux environs de 1752 à Port Toulouse. Charles et Marie furent déportés en France sur le navire « La Reine d’Espagne ». Charles et ses deux enfants moururent durant la traversée.
 
Selon la tradition orale de la famille parvenant de la fin de siècle, les Acadiens de Port-Royal qui sont restés au Cap Breton après l’expulsion de 1758 ont vécu de façon nomadique pendant les années suivantes, craignant être capturés et déportés par les Anglais. L’évidence trouvée parmi les pétitions pour des terres par plusieurs Acadiens de L’Ardoise (les Archives publiques de Nouvelle-Ecosse : Calendrier du Cap Breton, papiers des terres) indique que les Samson se sont établis à L’Ardoise en 1765. La famille de Mathieu et Marguerite Pouget apparait dans les archives des missionnaires vivant en 1771 à L’Ardoise. Tous les fils de Mathieu sont restés à L’Ardoise avec l’exception de Jean-Baptiste, qui s’est établi à la Rivière Bourgeois, Nouvelle-Ecosse.
 
Écrit par Charles A. Samson, avril 2010, traduit par Louis Samson de Levis, Québec, et édité par Brenda Gervais.

Sources: Programme de recherché en demographie historique, Université de Montréal; “Une Colonie Feodale”, Edme Rameau de Saint-Pere; “Une Relation du Voyage de l’Acadie,” Diereville; “Acadian Church Records, Vol. III – Port Royal, 1702-1721”, Reider & Reider; “Dictionnaire Genealogique des Familles Acadiennes”, Stephen A. White, Université de Moncton, Nouveau-Brunskwick; “Histoire et Genealogie des Acadiens”, Bona Arsenault; et “The Acadian Exiles in Saint-Malo”, par Albert Robichaux.

 


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